mercredi 25 août 2010

Carlos


Dans la série "les films que je vais voir bien après leur sortie"...

Très remarqué à Cannes, ce projet retraçant la vie du terroriste Carlos est à l'origine une mini-série de 5h30 destinée au petit écran. Ce film en est une version light, avec ce que cela comporte d'ellipses et de raccourcis. Des coupes claires qui se font notamment sentir dans l'exposition des enjeux géopolitiques, que l'on imagine plus développés dans la série.

Carlos n'en reste pas moins un film palpitant, d'une impressionnante densité. Ni complaisant, ni inquisiteur, Olivier Assayas a su retracer le destin du terroriste avec une rigueur quasi-documentaire, tout en pointant ses contradictions. Edgar Ramirez, animal et charismatique, nous offre quant à lui une interprétation magistrale.

On sort donc de la séance pleinement satisfait... et surtout avec l'envie de découvrir la version longue.

Verdict :

dimanche 15 août 2010

L'Arbre


Peter, Dawn et leurs quatre enfants vivent heureux en Australie. Mais le décès brutal de Peter va faire peser un lourd deuil sur la famille. Parmi les enfants, Simone, 8 ans, imagine que son père s'est réincarné dans l'immense arbre qui borde la maison familiale.


Rythme lent, photographie somptueuse et innombrables plans de la nature australienne... L'Arbre est un film contemplatif, dont la grande qualité est de laisser le temps au spectateur de s'imprégner de son ambiance et de son esthétisme. On peut se contenter de profiter des très jolis plans qui émaillent cette histoire de deuil familial.

On peut aussi se demander s'il ne s'agit pas d'un artifice servant à combler d'évidentes faiblesses scénaristiques. Difficile, en effet, de se passionner pour ces personnages inconsistants, ces enjeux faibles et mal définis. Avec ses incursions à la limite du fantastique, L'Arbre voudrait être une fable ; il n'en a ni la portée, ni la profondeur.

Surtout, la moralité qu'il tente de nous asséner est plus que discutable. Dans le deuil, l'autre n'est que danger, et le salut se trouve dans le seul repli à l'intérieur de la cellule familiale. Pour un film qui passe son temps à nous montrer la splendeur des grands espaces australiens, on pouvait attendre quelque chose d'un peu plus libre et lumineux que cette conclusion terriblement conservatrice.

Verdict :