mercredi 11 mai 2011

Animal Kingdom


Après la mort de sa mère, Joshua part vivre chez sa tante dans la banlieue de Melbourne. Une famille qui vit exclusivement du crime et à laquelle il était jusque-là totalement étranger.

"Chaque truand finit par se faire prendre", nous dit la voix off dans les premières minutes du film. La couleur est annoncée. Animal Kingdom est un film noir où chaque personnage ne pourra échapper à la mécanique de son destin. A commencer par Joshua qui se retrouve rapidement confronté à un choix délicat : protéger sa famille et cautionner le crime ou collaborer avec la police et trahir les siens. Nous voilà en pleine tragédie grecque...

Clinique, brut et factuel, le style de David Michôd n'est pas sans rappeler celui de James Gray par son dépouillement et sa rage contenue. L'ombre de la mort semble planer sur chaque scène, pour, ponctuellement, frapper sans état d'âme : la violence est ici sourde, insondable et glaçante. Excellent dans ce registre du film de genre, Animal Kingdom cultive également un sens du suspense et de la tension qui en font un thriller imparable, au crescendo parfaitement maîtrisé.

Mais la principale force de cette œuvre est l'exceptionnelle qualité de son interprétation. James Frecheville incarne parfaitement un Joshua fuyant et insaisissable. On pourrait également citer tous les acteurs qui interprètent cette smala du crime, à commencer par Ben Mendehlson qui campe, avec le personnage de Pope, le malfrat le plus intimidant que l'on ait vu au cinéma depuis bien longtemps.

Verdict :

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