dimanche 15 mai 2011

Minuit à Paris


Un couple américain qui doit bientôt célébrer son mariage vient passer quelques jours à Paris. Un séjour qui va réserver son lot de surprises et entraîner une grande remise en question de notre fiancé...

Voilà un film qui aura su faire parler de lui. Car bien avant de faire l'ouverture du festival de Cannes, Minuit à Paris suscitait la curiosité des cinéphiles par la présence à l'affiche de Carla Bruni-Sarkozy. La véritable star du film n'est toutefois pas la première dame de France - elle ne bénéficie d'ailleurs que de quelques lignes de dialogue - mais bel et bien Paris, dont Woody Allen semble éperdument amoureux.

Une déclaration lancée dès le générique de début, où le réalisateur nous propose une collection de jolies cartes postales sur fond de musique jazz. Une vision idéalisée de la ville-lumière qui ne sera jamais reniée. Ses monuments, son histoire, sa vie culturelle : Paris est magique, et ce n'est pas pour nous déplaire. Le tableau est, bien sûr, trop idyllique pour être vraiment fidèle à la réalité. Mais il n'est jamais que le reflet de l'idée que se fait le héros de la capitale, berceau de la Vie de Bohème et inépuisable source d'inspiration. Est-ce un hasard si l'affiche représente Owen Wilson déambulant dans un Paris impressionniste ?

Il serait cependant inexact de réduire Minuit à Paris à une succession de vignettes touristiques, aussi agréables soient-elles. En montrant l'éternelle insatisfaction de l'Homme vis-à-vis de son époque, Woody Allen nous offre surtout une fable habile sur la nostalgie du passé. Le tout est lumineux, d'une grande légèreté et ne se départit jamais d'un humour rafraîchissant, égratignant au passage le conformisme d'une certaine bourgeoisie.

Il est bien délicat d'en dire plus sans gâcher en partie le plaisir que procure la découverte de ce film dont le scénario a le mérite de surprendre... mais qui pourra aussi agacer par son incorrigible posture bobo et sa tendance pathologique au name dropping culturel.

Verdict :

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