dimanche 10 juillet 2011

Hanna


A 16 ans, Hanna a toujours vécu loin de tout dans une forêt du cercle arctique. Elevée par son père, un ex-agent de la CIA, elle a appris les techniques de survie et de combat qui font d'elle une véritable machine à tuer. Un enseignement qui la prépare à affronter le monde extérieur, qu'elle ne connaît qu'à travers les encyclopédies.

Ne vous fiez pas à ses allures de film d'espionnage. Penchant sauvage et féminin de Jason Bourne, Hanna (interprétée par la jeune et prometteuse Saoirse Ronan) est avant tout l'héroïne d'un conte moderne, suggéré par une symbolique omniprésente. En découvrant un monde inconnu, elle va partir à la recherche de sa propre identité et affronter ses peurs les plus profondes. Très original, le résultat peut être parfois déroutant mais captive toujours.

Pour illustrer cette étrange aventure initiatique, Joe Wright développe un univers visuel épuré, donnant à cette réalisation une élégance glacée et minimaliste. Mais Hanna est bien loin d'être un iceberg insondable : le film est ponctué de parenthèses délicates, où le soleil inonde l'écran comme pour accompagner l'éveil au monde de l'héroïne. Elément essentiel de cette démarche artistique, la musique des Chemical Brothers constitue une bande-son idéale pour ce récit.

Dommage, alors, que le scénario soit réduit à un simple prétexte pour un exercice de style, certes très réussi, mais qui apparaît du coup un peu gratuit. Le film est ainsi bien moins convaincant quand il doit résoudre, contraint et forcé, ses quelques enjeux dramatiques. Hanna n'en reste pas moins une expérience cinématographique forte et originale qui, à ce titre, se démarque très favorablement au milieu d'une armée de blockbusters estivaux.

Verdict :

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