dimanche 9 mai 2010

L'Elite de Brooklyn


Brooklyn, 65ème district. Les destins croisés de trois flics écorchés vifs. L'un, désabusé, est à quelques jours de la retraite et se réfugie dans l'alcool. L'autre, fauché, espère remonter la pente grâce à l'argent de la drogue. Le dernier, désorienté, est infiltré dans le milieu des trafiquants et ne sait plus trop à quel camp il appartient.

A travers les trajectoires brisées de ces trois flics en équilibre instable, Antoine Fuqua nous livre un polar crépusculaire, à la fois intense et parfaitement maîtrisé. C'est dans dans son atmosphère sombre et tourmentée que le film trouve sa force mais aussi son homogénéité : du scénario à la réalisation, tout dans ce film contribue à entretenir la noirceur de l'ambiance générale.

L'Elite de Brooklyn pêche toutefois dans son procédé narratif. Trop artificielle pour convaincre, l'articulation entre les destins de nos trois héros ne fonctionne pas : il aurait fallu plus de virtuosité pour faire de ces trois intrigues un ensemble réellement cohérent.

Restent quelques scènes très fortes (notamment sur le final) et le plaisir d'admirer cette peinture ténébreuse, portée par un trio d'acteurs toujours très justes.

Verdict :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire