lundi 21 février 2011

Les Femmes du 6ème étage


Dans la France des années 60, Jean-Louis est un père de famille bourgeois tout ce qu'il y a de plus normal. Pour faire face à la défection de son ancienne femme de ménage, il engage Maria, une jeune Espagnole qui va lui faire découvrir la vie de sa communauté au 6ème étage de son propre immeuble.

Après un plutôt convaincant Coût de la Vie, film ultra-choral sur le thème de l'argent, Philippe Le Guay nous revient avec une alléchante distribution pour ces Femmes du 6ème Etage. A la fois comédie, chronique sociale et drame sentimental, ce film ne présente a priori rien de très original dans le paysage du cinéma français. A ceci près que les Femmes en question sont en fait un joyeux groupe de bonnes espagnoles.

La bonne idée de Philippe Le Guay est de prendre son sujet à revers : parler du gouffre qui sépare bourgeoisie et classe populaire... en filmant leur rapprochement. Par l'énergie et l'exubérance de ce groupe de femmes, Jean-Louis (interprété par un Luchini toujours aussi impeccable) va ainsi retrouver le goût d'une certaine liberté. C'est une fable un brin naïve, donc, résolument optimiste, mais jamais niaise. Evitant habilement les écueils du manichéisme et de la mièvrerie auxquels on pouvait pourtant le promettre, les Femmes du 6ème étage est de ces petits films miraculeux qui semblent touchés par une sorte d'état de grâce permanent. L'humour y est d'une exquise légèreté, les sentiments d'une touchante simplicité.

Mais revenons aux Espagnoles. Car les vraies héroïnes de ce long-métrage (et c'est revendiqué jusque dans son titre), ce sont elles. En évoquant leur courage mais aussi leur joie de vivre contagieuse, ce film leur rend avant tout un magnifique hommage. Philippe Le Guay réalise une collection de portraits tendres et sincères, pour nous offrir un film pétillant, lumineux et plein de gaieté : il y a longtemps qu'on ne s'était senti aussi bien en sortant d'une séance !

Verdict :

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