dimanche 5 juin 2011

La Défense Lincoln


Avocat à Los Angeles, Michael Haller n'hésite jamais à jouer de la ruse pour parvenir à ses fins. Travaillant ses dossiers à l'arrière d'une Lincoln Continental, il vit essentiellement de la défense de petits délinquants. Jusqu'au jour où il se voit confier la défense d'un riche playboy de Beverly Hills accusé d'agression sexuelle...

On a beau en connaître parfaitement les mécanismes, le thriller judiciaire est un genre que l'on retrouve toujours avec plaisir. Voir des personnages se battre à coup d'obscurs articles de loi et d'"Objection, Votre Honneur !", cela a tout de même quelque chose d'assez jubilatoire.

Issu d'une adaptation d'un roman de Michael Connelly, la Défense Lincoln ne décevra pas les amateurs. S'il ne renouvelle pas le genre en profondeur, le scénario s'avère rythmé et bien construit. L'intrigue est largement pimentée par les nombreuses magouille de prétoire dont elle est parsemée : la manipulation est ici une arme de premier choix que les différents protagonistes, de l'accusé au procureur, utilisent abondamment pour parvenir à leurs fins.

Mais les qualités de cette Défense Lincoln ne s'arrêtent pas à sa trame narrative. De sa photo soignée au groove imparable de sa bande-son, ce film fait preuve d'un souci du détail qui lui donne un charme irrésistible. Et puis il y a ce héros, charismatique car roublard et plein d'ambiguïté : s'il est rongé par l'idée de ne pas avoir réussi à reconnaître un client innocent, sa pratique quotidienne du métier ne témoigne pas toujours d'une moralité aussi intransigeante. Mathew Mc Conaughey, qu'on n'attendait pas à pareille fête, sort d'ailleurs largement grandi de ce rôle. A quand la suite ?

Verdict :

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