dimanche 12 juin 2011

X-Men : le Commencement


Dans les années 60, les mutants sont réunis autour d'événements majeurs de la Guerre Froide. Ou comment prend naissance la saga X-Men.

Le cahier des charges de ce prequel (comme son nom l'indique !) avait de quoi intimider. En plus de constituer une introduction cohérente à une franchise qui semble maintenant bien établie, il fallait bien évidemment respecter le quota minimum de scènes d'action pyrotechniques tout en se parant au fond d'un questionnement sur la difficulté d'être mutant.

Matthew Vaughn, auteur du formidable Kick-Ass, se sort plutôt bien de ce programme de figures imposés. Bien loin de se contenter d'une mise en images paresseuse, le réalisateur parvient à insuffler du souffle à ce premier blockbuster estival. La très bonne idée du film est d'exploiter le background 60's d'un scénario qui n'hésite pas à lier le destin des mutants à la crise des missiles de Cuba. Il y a dans ce X-Men un parfum de guerre froide qui lui donne un sympathique côté James Bond. Jusque dans le générique final, la mise en scène s'épanouit avec beaucoup de style sur cette toile de fond vintage, distribuant son lot de split-screens et de scènes d'action hautement improbables.

Le résultat est d'autant plus plaisant que le film n'est en rien dévoré par ses effets spéciaux, prenant le temps d'esquisser la psychologie et les motivations profondes de chaque personnage. Et si les variations autour du thème "être mutant, c'est pas tous les jours facile" sont plutôt attendues, il n'en reste pas moins qu'elles sont plutôt bien amenées et jamais simplificatrices. L'air de rien, X-Men : Le Commencement véhicule un certain nombre de réflexions pas inintéressantes sur les clivages que peuvent engendrer les différences.

Verdict :

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