jeudi 2 juin 2011

Le Gamin au Vélo


Placé dans un foyer pour enfants, Cyril est obsédé par l'idée de retrouver son père parti sans laisser de traces. Samantha, une coiffeuse rencontrée par hasard, va se prendre d'affection pour lui et accepter de l'accueillir chez elle.

Si ce Gamin au Vélo n'aura pas permis aux frères Dardenne de rafler leur troisième Palme d'or, il n'aura pas laissé insensible le jury cannois qui lui a accordé le Grand prix. Une récompense qui peut laisser perplexe...

Quand on va voir un film des frères Dardenne, on sait grosso modo à quoi s'attendre : du cinéma social, réaliste et à la mise en scène épurée. Ce Gamin au Vélo, de ce point de vue, semble en parfaite cohérence avec la filmographie des réalisateurs belges. A ceci près qu'il est truffé d'invraisemblances, à commencer par celle sur laquelle tout le film repose : mais pourquoi le personnage de Cécile de France s'attache-t-elle à ce gamin tête à claques à qui elle ne doit rien, allant jusqu'à mettre de côté sa vie sentimentale ? Que l'Homme soit capable d'actes d'amour désintéressés, pourquoi pas... mais dans ce cas précis, on n'y croit pas une seconde

On aurait, à la rigueur, pu accepter ce postulat s'il se dégageait une quelconque émotion de ce film. Mais à trop jouer la carte du minimalisme, les frères Dardenne finissent par ne susciter que de l'indifférence. Il y a pourtant dans ce sujet un beau territoire d'expression pour la beauté du non-dit, qui affleure parfois au détour de trop rares scènes. Mais ces promesses s'envolent bien vite par la faute de dialogues d'une grande pauvreté. Reste pour sortir de son ennui la découverte du jeune Thomas Doret, qui, du haut de ses quatorze ans, délivre une composition saisissante.

Verdict :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire