dimanche 21 novembre 2010

A Bout Portant


Samuel est aide-soignant et futur papa. Un matin, il est agressé chez lui et sa femme est enlevée. Pour obtenir sa libération, on le somme de faire sortir un malade qu'un intrus avait déjà essayé de tuer la veille.

L'idée de départ est des plus classiques : l'histoire d'un monsieur-tout-le-monde qui se retrouve bien malgré lui impliqué au cœur d'une affaire qui le dépasse. Evidemment, on ne comprend rien à ce qui arrive à notre héros avant de découvrir avec lui les dessous d'une trouble affaire de meurtre.

De fausses pistes en courses-poursuites, tous les codes du film de genre sont là. L'exercice de style s'avère plutôt bien négocié (la scène dans les couloirs du métro parisien est, par exemple, une vraie réussite), et le choix de la concision (1h26) permet au rythme de ne jamais retomber. Au final, A Bout Portant est un thriller noir, prenant et ultra tendu, qui n'a pas grand chose à envier aux productions d'outre-Atlantique. On remerciera au passage Fred Cavayé de ne pas avoir succombé à la mode d'une réalisation hystérico-parkinsonienne, permettant à l'action d'être toujours lisible... et au spectateur de se prendre complètement au jeu.

Dommage, cependant, que ce film perde une grande partie de sa crédibilité - et donc de sa force - en accumulant clichés et invraisemblances. Gérard Lanvin et Roschdy Zem manquent ainsi un peu de nuance et n'en finissent plus de serrer la mâchoire pour montrer à quel point ce sont des durs à qui on la fait pas. Pour un peu, on en rirait presque...

Verdict :

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