dimanche 5 décembre 2010

Scott Pilgrim


Scott Pilgrim, 23 ans, en pince pour Ramona Flowers, fille de ses rêves au propre comme au figuré. Seulement voilà, pour sortir avec elle, il doit vaincre ses sept ex-maléfiques.

Adaptation d'un comic-book qui a fait son petit effet outre-Atlantique, Scott Pilgrim a pourtant fait un four lors de sa sortie en salles aux Etats-Unis. A tel point qu'Universal France, ne sachant plus trop quoi faire de cet embarrassant échec, s'est contenté d'une sortie confidentielle sur notre territoire (une soixantaine de copies seulement) pendant que nombre d'internautes, lassés d'attendre un film sorti depuis plusieurs mois déjà à l'international, ne s'étaient pas privés pour le télécharger par des moyens plus ou moins légaux.

On peut comprendre les atermoiements d'Universal. Car Scott Pilgrim est de loin l'objet cinématographique le plus barré de l'année. Sur un scénario extrêmement simple, Edgar Wright bâtit un univers empruntant jusqu'au moindre détail de mise en scène aux comics, aux mangas et surtout aux jeux vidéo. C'est une œuvre résolument geek, qui parlera avant tout à ceux qui ont eu le bonheur de grandir dans les années 90, glorieuse époque où la Nintendo 64 représentait le top de la technologie et où l'on allait encore chez le disquaire.

Scott Pilgrim prend par ailleurs d'incroyables libertés avec la narration, se permettant des ellipses spatiales et temporelles qui donnent à l'ensemble un côté légèrement halluciné... Ce film, c'est un peu l'enfant caché de Kaboom pour son côté joyeusement foutraque et de Kick Ass pour sa geekitude assumée. C'est inventif, surprenant et ne ressemble à rien qu'on ait jamais vu auparavant.

Une singularité qui est aussi la principale limite de ce film qui n'existe finalement que par la revendication de cette culture pop. Le vide scénaristique finit ainsi par se ressentir dans la répétition de combats qui, s'ils sont parfois drôles, sont à la longue un peu assommants. Cette posture un peu désinvolte empêche définitivement Scott Pilgrim d'être un grand film, mais elle lui donne aussi un charme certain. C'est en tout cas un vrai plaisir pour tous ceux que l'idée d'un long métrage aussi référencé en matière vidéo-ludique enthousiasme. You earn the power of Scott Pilgrim !

Verdict :

5 commentaires:

  1. hello!
    J'ai retrouvé le lien de ton blog en faisant du tri dans mes e-mails.. Cela faisait donc un certain bail

    Edgar Wright est un réalisateur que j'adore, notamment pour ses films si geekesque et barrés: Hot Fuzz, H2G2 (et cet humour so british de Douglas Adams bien respecté) et surtout..Shaun of the dead se moquant tant de lui-même!!

    Grande chance que j'aille voir ce film si il passe dans le coin!

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  2. je rajoute
    J"ai joué au jeux vidéo scott pilgrim vs the world.. On se croirait revenu au temps de la NES et des jeux 8 bits, avec la musique format MIDI... et qui cache une difficulté très hard...

    Mais je ne connais ni le manga ni le comics..

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  3. Magne-toi, il passe au CGR mais il y risque de pas y être longtemps. Et t'en profiteras pour remarquer la référence à Jet Set Radioooo !

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  4. Jet Set Radiooo, dans les cheveux et les rollers :) ?

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  5. je disais les cheveux, les rollers et les lunettes..

    Dans la B-A il y a aussi une référence aux comics (et au batman des années 1960 :) ) avec les onomatopées...

    Je pense que le film doit être rempli de clins d'œils..

    J'espère donc que dimanche, il sera toujours à l'affiche, avant suis trop occupée niveau fac.

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